samedi 26 mai 2007

Confusion des rôles

La semaine dernière, monsieur Sarkozy recevait les syndicats : n’est-ce pas plutôt une tâche qui relève de la compétence du chef du gouvernement ?
Mardi prochain, monsieur Sarkozy viendra au Havre soutenir la candidature du député sortant Jean-Yves Besselat : dans ma candeur naïve, je m’imaginais qu’une telle tâche relevait plutôt d’un chef de parti.

Monsieur Sarkozy est-il Premier Ministre ? Président de l’UMP ? Président de la République ?
Comment appelle-t-on les hommes politiques qui s’attribuent tous les rôles ?

lundi 21 mai 2007

La FRANCE de MONSIEUR SARKOZY

Entre les deux tours de scrutin à la présidentielle, je décrivais ce que serait la
France de Monsieur Sarkozy s’il était élu. Aujourd’hui, nous sommes obligés d’utiliser le futur, et non plus le conditionnel.
Si, les 10 et 17 juin, nous ne voulons pas que la France devienne en totalité ce que j’ai décrit le 2 mai, envoyons à l’Assemblée Nationale un grand nombre de députés de Gauche, de façon à constituer une force démocratique capable de faire contrepoids à l’État-UMP.

Ce matin, sur France Inter, j’ai entendu monsieur Martin Hirsch dire qu’il espère avoir un « pouvoir de conviction, un pouvoir d’influence ». Il « croit » que le gouvernement suivra ses recommendations pour mettre en place un « revenu de solidarité active », ce qui laisse supposer qu’il n’en est pas sûr.

Des ministres de « gauche » dans le gouvernement de monsieur Fillon ? Mesure électoralise, pour faire croire qu’il s’agit d’un gouvernement d’ouverture. J’ai bien peur qu’au lendemain des législatives (ou plutôt au milieu du mois d’août, pendant la pose estivale, quand les citoyens relâchent leur vigilance), on assiste à un remaniement ministériel qui élimine ceux qui s’exprimeraient de façon un peu trop personnelle….

DECLARATION COMMUNE PS – MRC

A travers les projets qu’ils ont respectivement élaborés, le Mouvement Républicain et Citoyen et le Parti Socialiste entendent définir un programme de législature qui constitue une alternative durable à une politique de la droite, faite d’acceptation d’une mondialisation sans règle et de résignation devant le chômage de masse et ses conséquences, d’injustice sociale, de démantèlement de nos industries, de liquidation des services publics, d’abandon des principes républicains.

Ils veulent réunir leurs efforts pour rassembler une majorité de Françaises et de Français en 2007. Ils entendent réussir ensemble après la victoire pour donner un sens à cette mondialisation et remettre la France en marche.

Le Ps et le MRC se sont prononcés différemment lors du référendum sur le Traité constitutionnel européen. Ils prennent acte du vote des Français le 29 mai 2005, refusent toute ratification du texte rejeté sauf introduction dans un simple traité institutionnel de dispositions ne posant pas de problème de fond (ainsi la désignation d’un président du Conseil européen pour deux ans et demi renouvelables) ou sur lesquelles un accord entre partis pourra intervenir. Ils entendent construire l’avenir en respectant cette volonté populaire.

La priorité sera donnée à la relance économique et à la lutte contre le chômage

- Le MRC et le PS entendent réorienter la construction européenne pour la mettre au service de l’emploi et de la croissance concertée. Pour cela ils proposent de réformer le pacte de stabilité pour en faire un pacte de croissance, d’instituer un gouvernement économique de la zone euro, capable de mettre en œuvre cette priorité à la croissance, de réformer les statuts de la Banque centrale européenne pour inscrire dans ses missions la recherche d’un haut niveau d’activité et d’emploi. La lutte contre l’euro cher sera une de nos priorités.
- Nous proposons un effort renouvelé en matière de recherche et en matière d’innovation et d’impulser une politique industrielle capable de relever les défis d’une économie mondialisée, spécialement dans les secteurs vitaux et stratégiques. Il s’agira notamment de lutter contre les OPA hostiles et de mieux maîtriser le capital de nos grandes entreprises ; En matière énergétique, il sera indispensable de faire face aux prix durablement élevés du pétrole et du gaz en favorisant les énergies sans émission de gaz à effet de serre parmi lesquelles l’énergie nucléaire domaine dans lequel les atouts industriels exceptionnels de la France doivent être préservés, le développement d’acteurs énergétiques publics puissants capables d’assurer la sécurité de nos approvisionnements, ainsi que les économies d’énergie.
- Nous agirons pour changer les règles de l’OMC, exiger des normes sociales et environnementales, lutter concrètement contre les délocalisations et les destructions massives d’emplois, en protégeant l’industrie européenne et en renforçant le tarif extérieur commun par une clause antidumping social.

- La relance de la croissance suppose d’augmenter le pouvoir d’achat, de revaloriser le travail et notamment les bas salaires et d’élever les taux d’activité dans notre pays. Cette exigence appellera une réforme du financement de la protection sociale notamment par transfert d’une partie des cotisations patronales sur la valeur ajoutée de l’entreprise et par contribution accrue des revenus du capital au financement de la protection sociale.

- Nous agirons pour préserver les services publics de la frénésie de libéralisation qui les détruit ou les menace, pour la maîtrise publique des énergéticiens nationaux, pour que de nouveaux services publics apportent des réponses aux besoins de nos concitoyens.

Relever la République sera notre ambition

Nous entendons renouer avec le projet égalitaire et émancipateur de la République. Pour cela nous voulons mettre un terme à l’affaissement de l’Etat pour moderniser et en faire l’instrument par lequel le bien commun s’affirme par dessus les intérêts particuliers. La décentralisation doit cesser d’être opposée à l’Etat et doit respecter la solidarité nationale. Une vigoureuse politique d’aménagement du territoire est indispensable pour repenser la politique de la ville, l’action en faveur du logement, la politique d’aménagement rural.

L’idéal de la citoyenneté passe par une claire définition des missions de l’Ecole pour qu’elle soit capable de relever les défis de la démocratisation, de garantir l’apprentissage des savoirs fondamentaux par tous, de promouvoir tous les talents et de former des citoyens ; La rénovation de l’Université sera une priorité. Plus que jamais dans la mondialisation nous devons faire le pari de l’intelligence.

Par ailleurs un service civique court d’une dizaine de semaines, éventuellement fractionné, pourrait à la fois créer un lien social indispensable et répondre aux besoins de la nation, dans le domaine civil comme dans celui de la défense et pouvant notamment ouvrir sur des formules de volontariat service long.

L’égal accès à la citoyenneté est un enjeu majeur : aux jeunes issus de l’immigration, aux jeunes stigmatisés par leur quartier de résidence ou leur couleur de peau, nous devons tenir la promesse républicaine d’égalité. La France pourra demeurer une terre d’immigration à condition que soit affirmée la finalité de l’intégration à la République et que soit mise en œuvre une vigoureuse politique de co-développement avec les pays d’origine.

La laïcité, constitutive de la citoyenneté, est le meilleur moyen de briser l’enfermement dans le communautarisme. La France est un pays de citoyens égaux en droits et en devoirs indépendamment de leur origine ou de leurs convictions philosophiques ou religieuses. La République est le cadre dans lequel les citoyens s‘expriment en Corse comme ailleurs sur le territoire national. Le choix des électeurs de Corse exprimé par le référendum insulaire du 6 juillet 2003 sera respecté.

L’exigence de citoyenneté porte en elle le droit, égal pour tous, à la sûreté. Nous n’opposerons pas la prévention à la sanction, mais nous voulons articuler ces deux dimensions de l’action : prévention précoce, police de proximité, liaison police-gendarmerie-justice, efficacité de la justice. Ni angélisme ni démagogie sécuritaire : nous remplirons notre devoir d’assurer la sécurité à tous, et spécialement aux plus modestes qui sont souvent les plus exposés à la délinquance.

Dans le domaine des institutions, le rôle du Parlement qui contrôle le gouvernement et vote la loi doit être renforcé et, dès lors que la stabilité de l’exécutif sera assurée par un gouvernement procédant du Président de la République et présentant chaque année son programme de travail devant le Parlement. Une dose de proportionnelle, sur des listes nationales en complément des candidatures de circonscription, sera alors introduite dans le mode de scrutin législatif.

La France doit faire entendre sa voix en Europe et dans le monde

En Europe, une relance sera proposée à nos partenaires, fondée sur une action concertée de retour à la croissance (gouvernement économique de la zone euro, réforme de la BCE et du pacte de stabilité). Si des avancées institutionnelles sont possibles en accord avec nos partenaires, elles feront l’objet d’un traité institutionnel soumis à référendum mais qui ne saurait en aucun cas prévaloir sur la constitution nationale.

Les délégations de compétences sont utiles lorsqu’elles multiplient les capacités d’actions; elles doivent demeurer démocratiquement contrôlées. De même nous proposerons de simplifier la procédure des coopérations renforcées, capables de porter des projets concrets en Europe et de mettre en œuvre ces projets à côté des traités. Nous proposerons une active politique de partenariat en Méditerranée et en direction de la Russie pour garantir le développement et la paix sur notre continent et dans ses approches.

En matière de défense, l’effort doit être recentré sur les missions de défense et non sur la fourniture de contingents pour opérations extérieures souvent à la remorque des Etats-Unis. L’indépendance de notre défense, dont le noyau reste la dissuasion, est un atout pour construire en Europe un acteur stratégique indépendant dans un monde que nous voulons multipolaire et rééquilibré. Nous sommes les alliés des Etats-Unis, nous ne sommes pas leurs vassaux.

Le message de la France républicaine doit être porté avec force par la gauche : le libre-échangisme dogmatique ne résout pas les problèmes du développement et de la faim. Ce n’est pas le choc des civilisations qui vaincra la violence, mais le souci de la justice et la coopération Nord-Sud, notamment avec les pays d’Afrique. Le co-développement est notre horizon : effacement de la dette, relèvement de l’aide publique au développement, taxation des mouvements de capitaux spéculatifs, fonds structurels mondiaux, réforme du FMI et de l’OMC, organisation de flux temporaires de migration du travail. La vie internationale doit être régie par le droit. La justice internationale, telle qu’elle est élaborée notamment par le Conseil de sécurité de l’ONU, ne doit pas être une justice à deux vitesses.

La France a de nombreux atouts. C’est un grand pays fier du message universel dont la Révolution de 1789 a posé les principes. Elle dispose d’immenses ressources pour relever les défis de l’avenir dès lors qu’on fait appel au courage, à la volonté et à l’intelligence civique. Refonder la République et retrouver la confiance des citoyens : telle est la grande ambition collective que nous proposons à la gauche pour remettre la France en marche.

CONSTRUIRE la GAUCHE SOCIALISTE et RÉPUBLICAINE

Le 6 mai, une majorité de Français ont élu Nicolas Sarkozy Président de la République au terme d’une campagne électorale où la droite s’est approprié les valeurs républicaines que la gauche avait abandonnées depuis des années. Valeur du travail, amour de la France, droit à la sûreté, émancipation par l’Ecole, goût de l’effort :
Ce sont les valeurs de la République et de la gauche.

La recomposition de la droite s’est faite à l’initiative du nouveau président de la République qui était alors à la tête d’une puissance machine à faire élire, l’UMP, et plus particulièrement depuis deux ans, après le référendum européen et la fin des gouvernements Raffarin, avec le concours de François Fillon.

L’échec de Ségolène Royal et de l’ensemble de la gauche le 6 mai, la recomposition de la droite sous l’impulsion du nouveau président de la République, ainsi que la percée du candidat Bayrou le 22 avril, imposent à la gauche de se réorganiser en profondeur après avoir choisi dans la clarté une ligne politique et une stratégie de conquête du pouvoir.
La France est républicaine. La gauche a pour raison d’être l’accomplissement de la République en tous domaines.

La gauche a commencé sa recomposition avec la candidature de Ségolène Royal à l’élection présidentielle et l’accord conclu le 9 décembre 2006 entre le PS et le MRC (voir le texte)


Voilà le grand projet que la gauche doit mettre en chantier :`

- Refondation républicaine fondée sur les principes de la démocratie, de la souveraineté populaire, de la citoyenneté ;
- Refondation d’une République sociale qui protège les siens des prédateurs, qui protège les salariés du dumping social, les industries des délocalisations, le commerce des dérèglements monétaires ;
- Construction d’une Europe indépendante et consolidation du modèle social et républicain national ;
- Adoption d’une politique énergétique cohérente et relance d’une croissance écologique, riche en emplois ;
- Nouvelles règles pour le commerce international et priorité à la sécurité alimentaire partout dans le monde.

Il est possible que le PCF décide de rejoindre ce nouveau parti de la gauche républicaine et socialiste qui devrait être piloté par Ségolène Royal, sa campagne présidentielle lui donnant toute légitimité et crédibilité pour ce faire.
Il est possible également que certains membres du PRG fassent le choix d’un pôle libéral-radical autour de Bernard Tapie et Jean-Louis Borloo. Mais ils seront minoritaires. La démarche de Jean-Michel Baylet est tout à fait individuelle et n’engage pas son parti.

Il n’est pas impossible que certains membres des Verts rejoignent cette voie républicaine de la gauche, comme il n’est pas impossible que José Bové et les altermondialistes souhaitent nouer des relations constructives avec ce nouvelle définition de la Gauche.

Il reviendra à chaque organisation et à chaque citoyen de se déterminer sur la base du projet du futur parti de la gauche rassemblée.

Jean-Pierre Chevènement au Havre, le 26 mars 2007


De gauche à droite : Yves Texier, candidat dans la 9e circonscription,
Christine Moreau, Jean-Pierre Chevènement, Dominique Mutel

Dominique MUTEL, suppléant : mon parcours

Technicien de maintenance en pétrochimie depuis 32 ans,
syndicaliste, délégué du personnel, membre du CHSCT et
représentant les entreprises de mon métier en CCHSCT , je suis
administrateur dans les CFA de Seine Maritime, et je représente mon syndicat dans les commissions paritaires pour l'emploi dans les PME.
Je suis conseiller municipal du Havre dans le groupe RCV (radical-Citoyen-Verts), membre de la commission sport-culture et environnement. Je représente la ville du Havre aux Conseils d’administration du collége Iréne Juliot Curie et du Lycée Jules Siefridt dont je suis membre de droit.

Né au Havre en 1956, j’y réside depuis toujours. J'ai pratiqué le basket-ball, comme joueur, mais aussi comme entraîneur et arbitre régional diplômé. J'ai également été sélectionneur régional de Haute Normandie.

Je suis rentré en politique au moment du référendum sur le traité de Maastricht. À ce moment-là, j'ai compris tout le danger de la dérive très libérale de ce traité pour notre société.
J’occupe la fonction de secrétaire du Mouvement Républicain et Citoyen du comité du Havre depuis sa création, en 2002.

J'ai toujours respecté et défendu les valeurs de liberté, fraternité, égalité et laïcité, c'est pour cela que mon combat est quotidien, et que je me bats pour accomplir les valeurs républicaines, afin que nous puissions léguer à nos enfants un monde qui leur permette de vivre dignement.

mardi 8 mai 2007

Après le 6 mai : déclaration de Christine Moreau et Dominique Mutel

La décision des Français est à respecter.

Nous constatons cependant qu'ils veulent travailler plus pour gagner plus, partir à la retraite aprés 60 ans, remettre en cause le code du travail.
Ils souhaitent la limitation, voire la suppression du droit de gréve dans les services publics,(EDF/GDF, Douanes, Sécurité sociale, services sociaux, inspection du travail) ; ils ont opté pour la médecine à deux vitesses, pour la fiscalité à deux vitesses.

Tous les acquis sociaux l’ont été à partir des efforts des générations qui nous ont précédés, par la lutte ou la négociation.
C’est parce que nous respectons éminemment le travail de nos prédécesseurs que nous voulons continuer à tirer vers le haut le niveau de vie de nos concitoyens.
Et c’est pour cela que la gauche doit se rassembler, en vue des élections législatives comme en vue des municipales de 2008.

Nous observons que Ségoléne Royal bat Nicolas Sarkozy au Havre, comme dans toutes les grandes villes du département, ce qui est fort encourageant pour les échéancs à venir.


*Dominique Mutel est secrétaire du comité local du Havre MRC, conseiller municipal du Havre dans le groupe RCV, candidat suppléant.

lundi 7 mai 2007

COMMUNIQUE DE PRESSE par Georges SARRE

Le Mouvement Républicain et Citoyen tient à féliciter Ségolène Royal pour la campagne qu’elle a conduite avec force et caractère ces derniers mois. Elle a su rassembler la gauche et sa candidature a ouvert de réelles perspectives de refondation.

Un premier pas a été accompli. La gauche doit retrouver la confiance des salariés, du monde du travail, de tous ceux qui souffrent de la mondialisation libérale.

Cette refondation devra se poursuivre dans les prochains mois. Le MRC s’engagera pour qu’elle se réalise selon les exigences de la République : le progrès social et la justice sociale grâce aux valeurs de la Nation citoyenne, grâce à un Etat puissant et volontariste, grâce à la défense des services publics, grâce à l’égalité des droits et des devoirs.

Cette refondation est une obligation d’autant plus ardente que Nicolas Sarkozy mettra en œuvre dans les prochaines semaines les réformes ultralibérales qu’il a pris soin de cacher aux Français ces derniers mois.

Le Mouvement Républicain et Citoyen appelle les Républicains de progrès, les Républicains sincères, les femmes et les hommes de gauche à se mobiliser et à se rassembler pour faire le meilleur résultat possible aux élections législatives et pour construire demain les conditions de l’alternative.

www.georges-sarre.net

mercredi 2 mai 2007

La FRANCE de MONSIEUR SARKOZY

La France de Monsieur Sarkozy, ce serait :

— la remise en cause de la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire, avec par exemple la remise en cause personnelle des magistrats, accusés de « démissionner » face aux délinquants ;
— la multiplication du fichage des personnes, contre l’avis de la CNIL ;
— la « culture du résultat » dans la police, entraînant une mise en concurrence absurde des commissariats entre eux ;
— une direction unifiée des RG et de la DST, pour en assurer le contrôle ;
— la dégradation du Service Public, avec la réduction du nombre des fonctionnaires,
— la dégradation du système de santé par le remboursement encore réduit des prestations sociales par l’instauration d’une franchise supplémentaire ; par la réduction du nombre des médecins généralistes ;
— le dépistage des signes avant-coureurs de la délinquance chez les enfants de moins de 3 ans, à partir de sa conviction qu’il y a prédisposition génétique à la pédophilie, à la délinquance.…
— une politique économique favorable aux grand patronat avec :
•l’encadrement du droit de grève ;
• le remplacement des CDD et des CDI par un contrat unique qui rendrait encore plus faciles les licenciements ;
• l’exonération des charges sociales sur les heures supplémentaires, ce qui allongerait la durée du travail et réduirait encore les embauches ;
— la vente, chaque année, d’1% du logement social le mieux conservé aux promoteurs privés, ce qui entraînerait une réduction de l’offre d’habitat social, au lieu de l’augmenter, alors que la France compte plus d’un million de demandeurs de HLM ; rappelons que Neuilly, ville où il a été maire pendant 9 ans, compte 3% de logement social, alors que la loi en impose 20% ;
— les cadeaux fiscaux pour les riches , avec la suppression jusqu’à 95% des « droits de donation et de succession » et la suppression de l’impôt sur la fortune ; la baisse de l’impôt sur le revenu qui favorise les tranchesde revenus les plus élevés.
— Une politique extérieure à la botte des États-Unis ; rappelons que N. Sarkozi était favorable à l’intervention militaire de la France en Irak.

« Face au défi de la mondialisation, N. Sarkozy offrirait un pays fracturé et amer, dominé par l’argent roi, une France dépourvue de charme et d’attrait » J.P. Chevènement sur son blog ; le 1er mai 2007

La société civile soutient Ségolène Royal

Les acteurs société civile appellent, depuis le début de cette campagne, à soutenir Ségolène Royal. Le nombre d'appels en sa faveur, qu'ils émanent aussi bien d'artistes que d'économistes, d'universitaires que d'entrepreneurs, de professionnels de la santé que d'associations de quartiers, témoigne du lien de confiance qui s'est tissé entre Ségolène Royal et les citoyens.
Nous vous invitons à diffuser ces appels à vos proches, selon les sujets qui sont susceptibles de les intéresser, et sur les forums que nous vous indiquons plus bas.

Thomas Piketty et les plus grands économistes votent Ségolène Royal

Parce qu'ils estiment que Ségolène Royal est la candidate la mieux placée pour "remettre sereinement la France sur le chemin d'une nouvelle croissance, durable et partagée", un collectif d'économistes lance un appel à voter Ségolène Royal.
http://petitions.desirsdavenir.org/fiche.php?id=9

La jeunesse et les quartiers appellent à voter Ségolène Royal

18 mois après les incidents d'automne 2005 qui ont embrasé les banlieues à travers toute la France, la jeunesse des quartiers cherche à faire entendre sa voix dans la campagne présidentielle.
http://petitions.desirsdavenir.org/fiche.php?id=5

Les professionnels de la santé se prononcent pour Ségolène Royal

De nombreux professionnels et acteurs de la santé, venant de tous horizons, ont souhaité se rejoindre pour soutenir la démarche de Ségolène Royal qui est la seule responsable politique nationale à avoir clairement posé ces constats et formulé des propositions cohérentes, ambitieuses mais aussi fidèles aux valeurs de solidarité.
http://petitions.desirsdavenir.org/fiche.php?id=4

La Ligue des Droits de l'Homme appelle à voter et à "faire voter" pour Ségolène Royal.

« Nous voulons une autre France : fière de sa diversité, soucieuse que chacun puisse réaliser ses aspirations, porteuse des libertés et rénovant sa démocratie. La France n'est jamais aussi grande que lorsqu'elle met ses actes en accord avec son ambition séculaire de voir tous les droits valoir pour tous. Pendant qu'il en est temps, la LDH appelle les électeurs à choisir la solidarité et non la peur, le respect et non les menaces, l'égalité et non les discriminations. »
http://www.ldh-france.org/actu_derniereheure.cfm?idactu=1445

Les plus grands chercheurs avec Ségolène Royal

Un collectif d'universitaires, d'enseignants et d'enseignants-chercheurs (dont Jean-Pierre Azéma) lance un appel à voter Ségolène Royal, seule candidate à proposer des mesures concrètes et adaptées pour restaurer le supérieur.
http://petitions.desirsdavenir.org/fiche.php?id=

L'appel "Culture et politique"

Un collectif international d'artistes et intellectuels lance un appel à voter Ségolène Royal pour protéger la liberté de création et les échanges de biens littéraires, artistiques et audiovisuels. http://petitions.desirsdavenir.org/fiche.php?id=8

L'appel "Une occasion historique"

Un appel du monde des entreprises, de l'économie et des professionnels à s'engager aux côtés de Ségolène Royal.
"Nous, salariés du secteur privé et du secteur public, entrepreneurs, professionnels de santé, enseignants, chercheurs, appelons tous les citoyens français à saisir l'occasion unique qui nous est donnée de choisir une voie nouvelle associant les aspirations et les talents de tous ceux qui souhaitent que la France change sans pourtant renoncer à ses traditions et à son génie propre".
http://uneoccasionhistorique.org
Voici une sélection de forums généralistes-clés où rappeler ces différentes initiatives de soutien :
Forum Orange
Forums RMC
Forums Aufeminin
Forum Hardware
Forums France 2
Forum TF1 / LCI
Merci de votre engagement!
L'équipe de la net-campagne de Ségolène Royal

ORIENTATIONS POUR L’ÉCOLE de la RÉPUBLIQUE

L’Ecole est une question centrale, puisque Ecole et République sont intimement liées depuis la Révolution française. Le combat pour l’Ecole rejoint celui pour la République. L’une et l’autre sont aujourd’hui affaiblies. Et le futur républicain de la France dépend grandement de son Ecole publique et laïque.
Une conception exigeante de l’ Ecole républicaine demande que l’Etat fixe clairement les missions de l’Ecole. Je voudrais développer quatre idées.

1. SA MISSION PREMIÈRE : TRANSMETTRE un SAVOIR

L’Ecole n’échappe pas à la crise de la démocratie et du libéralisme qui la fait percevoir comme un bien de consommation : on consomme de l’école comme on consomme les autres biens ; il faut

Des possibilités de redressement et de transformation existent. Nous sommes sans doute proches d’un tour-nant : un basculement de fond orienté et encouragé par des gouvernants courageux est envisageable.

L’Ecole est une institution majeure d’un Etat républicain à construire, voire à reconstruire, car c’est le savoir, la connaissance qu’elle dispense qui libèrent l’homme de son ignorance. Elle donne par la culture, à chaque élève, la possibilité de construire sa propre émancipation. Cette Ecole doit préparer à un métier et une fonction sociale, mais aussi parce qu’elle est laïque, elle apprend à chacun à juger selon sa propre conscience, à penser librement et à devenir un citoyen souverain. Finalité qui doit concerner tous les élèves, y compris les en-fants des familles les moins cultivées, d’où le défi de la démocratisation qui doit élever le niveau général de formation, sans renoncer à la qualité, sans réduire les savoirs fondamentaux essentiels, et cela dans toutes les disciplines scolaires.

La démocratisation, pour un républicain de gauche, c’est l’accès du plus grand nombre à un enseignement exigeant, qui offre à chaque élève la faculté d’aller jusqu’au bout de ses possibilités, en refusant les facilités et adaptations démagogiques, là au nom de ségrégations socioculturelles subies, ailleurs aux intérêts du marché et aussi aux formes de crétinisme télévisuelles.

2. POUR REDRESSER, VOIRE REFONDER L’ÉCOLE, LA GAUCHE DOIT REFUSER LES FAUX REMÈDES

a) Faux remède : réduire les savoirs enseignés et ne plus centrer l’école sur l’élévation par le savoir.
Dans une certaine critique de gauche, mélange d’esprit libertaire et libéral, on a vilipendé le savoir comme discriminant, dénigré la culture classique, l’orthographe, la grammaire, la dissertation et autres... pour magnifier la spontanéité, la créativité de l’enfant et le plaisir à l’Ecole. La considération du savoir a été abaissée. Celle de l’effort laborieux et du courage aussi. D’autant plus facilement que les facilités du zapping télévisuel éloi-gnent les enfants des nécessaires contraintes pour suivre positivement des enseignements systématiques, répéti-tifs et progressifs.
Aujourd’hui, la loi Fillon propose de réduire les enseignements de la scolarité obligatoire à un socle a mi-nima des « indispensables » pour hiérarchiser les formés aux besoins de la globalisation libérale. Moins de connaissances et les premières victimes seront les enfants des couches populaires qui ne bénéficient pas de cours particuliers et des bons établissements.
Les familles les plus privilégiées, comme celles, de plus en plus nombreuses des couches moyennes, évite-ront de plus en plus un système public aux objectifs et résultats abaissés en contournant la carte scolaire ou en ayant recours à un enseignement privé devenu conquérant du fait des faiblesses de l’Ecole publique.

b) Faux remède : le retour à l’apprentissage à 14 ans, voulu par D. de Villepin, qui remet en cause la scolarité à 16 ans décidée en 1959, et qui est une manière de stigmatiser et appauvrir un peu plus les jeunes d’origine populaire de banlieue et de les traiter comme des laissés pour compte. La loi « égalité des chances » vole honteusement son nom. Il faut faire de gros efforts pour supprimer les écoles ghettos en recher-chant partout la qualité, l’exigence, la mixité sociale et le mérite. La ségrégation spatiale est une plaie de la ré-alité scolaire.
La voie de l’apprentissage a sa place comme filière d’accomplissement à partir de 16 ans, préparée, pour des élèves en rupture, par des dispositifs pré-professionnels à 14 et15 ans.
Des formules d’apprentissages à 14 et 15 ans sont possibles si les élèves restent sous statut scolaire et sur-tout si ce dispositif d’enseignement leur préserve une formation théorique et générale. Il faut aussi offrir à ces jeunes sous statut adapté une rémunération comme apprenti.
Enfin, pour les élèves très instables ou en grandes difficultés familiales, des collèges avec internat moderne et accompagnement éducatif adapté doivent être développés.

c) Faux remède : l’autonomie des établissements, établie par la loi de 1989 et que N. Sarkozy veut accroître.
Elle aboutit à différencier les établissements selon leur environnement socioculturel, développer des concurrences, favoriser les parents-consommateurs d’école et instituer, de fait, l’inégalité. D’un côté, les écoles-ghettos, de l’autre les lycées de grande réputation.
Nicolas Sarkozy veut encore accroître cette autonomie et, dans la même logique, supprimer la carte sco-laire : pour cet ultra libéral, il s’agit bien de faire fonctionner un marché de l’éducation qu’encouragent l’O.M.C. et l’O.C.D.E. relayés par les experts de Bruxelles.
Toujours plus d’autonomie, toujours plus d’expérimentations locales réduisent de fait les savoirs et les ho-raires réellement enseignés. Ainsi, l’école au nom de l’adaptation à son environnement, se soumet à la fatalité sociale, celle des inégalités sociales, alors que l’école se doit d’être différente, séparée même, de son environ-nement pour justement élever l’enfant grâce à la découverte et maîtrise de savoirs nouveaux qu’il ignore. L’école de la République doit restr le lieu de l’ÉGALIT´É
Le MRC ne veut pas que l’école soit assujettie aux féodalités locales et se prononce contre le processus ac-tuel de décentralisation et de concurrence.
« Nous ne laisserons pas régionaliser le recrutement des maîtres, multiplier les programmes à la carte, en fonction des besoins locaux » a dit Jean-Pierre Chevènement

d) Faux remède : l’adaptation pédagogique à tout prix, sans exigence, pour faire du chiffre ou par concession à l’idéologie libérale libertaire.
La pédagogie est nécessaire. Mais la pédagogie n’est pas une finalité, c’est un moyen ; et donc elle doit être au service des contenus enseignés et des niveaux à atteindre. A force d’adaptation sans mesure aux élèves, les autorités ont adapté les programmes, rendu les examens plus faciles pour justifier les mauvaises réformes, et le sytème a fini par attribuer des diplômes dévalorisés et, de fait, a abaissé les capacités scolaires d’une partie des élèves.
Résultats:
- 20% des élèves ne lisent, n’écrivent et ne calculent pas couramment et correctement en 6ème.
- 30 % de ceux de 3ème ne maîtrisent pas les savoirs fondamentaux d’une indispensable culture générale.

En 1985, Jean-Pierre Chevènement, ministre, a voulu augmenter le nombre de lycéens (les 80 % au niveau du bac) pour démocratiser les études secondaires tout en maintenant l’exigence nécessaire à travers l’affirmation d’un élitisme républicain. Mais fallait-il que 82 % des candidats obtiennent le Bac en 2006, alors que c’était le cas de 62 % en 1985 parmi ceux qui le passaient ? L’examen a été rendu plus facile pour faire du chiffre.
Conséquence: plus de 40 % des étudiants du Supérieur échouent lors de leur 1ère année , car ils sont insuffi-samment préparés au lycée comme à l’université .Environ 25 % abandonnent leurs études avant le D.E.U.G.,devenu 1ère et 2ème année de la licence depuis la réforme L.M.D.
La sélection a lieu pendant la licence et les étudiants d’origine modeste ont plus de mal à accomplir des études universitaires de qualité. Ils sont de moins en moins nombreux dans les Grandes Ecoles. La démocratisa-tion, celle qui allie quantité et qualité, est donc encore largement à accomplir.

3. POUR RÉUSSIR LA DÉMOCRATISATION, LA GAUCHE DOIT METTRE L’ACCENT SUR LA QUALITÉ ET DONC SUR L’EFFORT ET LE TRAVAIL.

La qualité, l’exigence doivent être les objectifs essentiels.

• L’Etat doit assumer pleinement sont rôle.
Moins d’Etat, moins de crédits budgétaires, c’est plus de renoncement et plus d’inégalité. On le voit avec l’actuel budget de l’Education nationale qui réduit de 30 % les postes au concours de professeurs. La réduction du temps de formation effectif des enseignants en formation en I.U.F.M. comme la mise en place d’une biva-lence au rabais pour les professeurs certifiés, ainsi que la suppression d’heures de décharge justifiées dans le se-condaire, sont de mauvaises décisions.
Plus d’école, d’heures enseignées et dans toutes les matières, plus de soutien scolaire en groupes de pe-tite taille, d’études surveillées ou dirigées, d’efforts pour les ZEP, de surveillants et d’éducateurs pour as-surer la sécurité et la vie scolaire, tout cela c’est plus de qualité et d’égalité.

• L’Ecole se doit d’être plus présente auprès des élèves.
Les dispositifs d’accompagnement et de soutien doivent se développer dans le cadre de la gratuité des éta-blissements publics pour combattre l’explosion du marché des cours particuliers :
- modules de soutien scolaire adaptés aux difficultés des élèves,
- suivi personnalisé des élèves en relation avec les familles qui doivent être associées et conseillées,
- études dirigées ou surveillées pour l’aide aux leçons, exercices et devoirs.
Ces dispositifs d’accompagnement existent parfois, le plus souvent sur le mode du bénévolat, ce que je fais dans ma commune : mais la démarche a ses limites, puisqu’elle est inégalitaire : toutes les communes n’ont pas les moyens d’organiser une aide aux devoirs rémunérée.

• Mieux soutenir et conforter les enseignants, pour reconnaître aux professeurs l’autorité qui découle de leur fonction, pour valoriser leur magistère, c’est leur permettre de mieux accomplir la tâche difficile d’inculquer le goût de l’effort et le sens du travail. Les professeurs ont besoin que l’Etat et la nation leur té-moignent plus de considération.

• Nous proposons de réformer les IUFM dans le sens d’une formation exigeante, plus rigoureuse, plus progressive, plus cadrée sur le plan national et nourrie des valeurs républicaines. Une telle formation doit arti-culer de solides connaissances théoriques à une sérieuse formation didactique et pédagogique (dégagée des dé-rives pédagogistes), qui ne sont pas contradictoires mais complémentaires.
Il faut aussi créer des financements d’Etat pour aider des jeunes de milieu modeste à faire leurs études, s’ils s’engagent ensuite à servir l’Education nationale et d’autres services publics pendant 10 ans.

• L’éducation civique doit, au-delà des discours, être une réalité forte dans les programmes et les pra-tiques. Elle apprend à connaître, comprendre et partager les valeurs morales et sociales, en particulier celles de la vie collective dans l’institution scolaire, qui prennent leur sens dans l’application exemplaire des règles.
Plus largement, elle apprend à l’élève à connaître et comprendre ce qu’est la citoyenneté, l’exercice de la souveraineté populaire, et le sens des droits et devoirs du citoyen. L’éducation aux institutions et à la vie politi-que ainsi que la morale civique sont parties prenantes d’une formation des futurs citoyens qui doit gagner en ampleur, conviction et rigueur.

• Les établissements scolaires doivent être valorisés comme éléments de l’institution majeure de la République. Outre l’attention portée à la qualité des bâtiments qui contribue à leur considération et attractivité, ils doivent être préservés des difficultés de leur environnement et de « l’ouverture » à toute les fatalités sociales, à toutes les formes d’incivilité et de violence.
La question de la sécurité dans et aux abords des établissements, en particulier pour les collèges et les ly-cées professionnels, est, en effet, très importante. Les familles y sont très sensibles dans leur choix d’établissements. La fermeté et la discipline s’imposent comme facteurs primordiaux de la liberté d’enseigner et d’apprendre. C’est ce qu’attendent aussi bien les élèves et les professeurs que les parents

• Plus de qualité partout, c’est aussi réaménager la carte scolaire, afin de lutter contre les
inégalités territoriales et particulièrement supprimer les ghettos scolaires.
La carte de la ségrégation scolaire recoupe largement celle de la ségrégation urbaine et de la division sociale de l’espace ; il faut donc supprimer les ghettos urbains, restructurer de nombreux quartiers en reconstituant la mixité des formes de logement afin de mêler les habitants de différentes origines sociales et ethniques dans tous les espaces urbains. Il faut aussi y renforcer les services publics (transports urbains) , les commerces, les équi-pements sociaux et culturels et les activités économiques.
Nous sommes partisans de redécouper des secteurs scolaires plus larges afin de mêler dans les mêmes éta-blissements des élèves de diverses origines sociales en utilisant les possibilités données par des transports sco-laires gratuits.

Il faut aussi multiplier et diffuser sur le territoire les voies du mérite et de l’excellence. L’accès aux meilleu-res formations supérieures doit être ouvert aux élèves des banlieues et des villes petites et moyennes. Nous fa-voriserons aussi l’obtention de bourses au mérite tout en augmentant le nombre de bourses sur critères sociaux.

• Jean-Pierre Chevènement propose aussi la création d’un Institut de la parentalité, autrement dit une Ecole des parents. Cette école serait facultative, mais installée sur tout le territoire avec des conseillers et spé-cialistes afin que les parents puissent disposer de cadres et repères qui font de plus en plus défaut.


4. RECONSTRUIRE DES BASES SOLIDES DANS LES DIFFÉRENTS CYCLES D’ENSEIGNEMENT

• A l’école primaire, un redressement est nécessaire, car sa tâche est fondamentale.
Les savoirs élémentaires doivent être mieux maîtrisés .La maîtrise en premier lieu de la langue française est la clef de tout, la clef de toute réussite ultérieure. L’accent doit être mis sur le décodage de l’écrit, l’orthographe et la grammaire. La qualité des apprentissages fondamentaux est un « devoir d’Etat », en particulier vis-à-vis des enfants des couches populaires qui n’ont que l’école pour se faire une place dans la société.
Les préapprentissages à la maternelle, assurés dès 2 ans si les parents le souhaitent, doivent être renforcés
et les difficultés individuelles détectées et remédiées précocement.
Il faut revenir sur la réforme des cycles qui a largement échoué et instituer des programmes simples, struc-turés, rigoureux, qui redonnent toute leur place à une solide progressivité et au contrôle des acquisitions. Ces savoirs ne doivent pas être réduits comme le prévoit le socle commun de la loi Fillon. Les programmes doivent redonner au moins un tiers de temps supplémentaire à l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul, de façon que ces techniques de base, maitrisées, puissent permettre l’acquisition des autres savoirs sans y faire bar-rage. Il faut donc supprimer, par exemple, l’enseignement de la langue étrangère qui se fait dès le CE2 ; une langue étrangère s’apprend facilement quand il y a motivation économique (si on en a besoin pour son travail) ou affective (communiquer avec ceux qu’on aime). On ne peut acquérir les mécanismes syntaxiques d’une lan-gue étrangère si on ne maîtrise pas ceux de sa langue maternelle.

• L’examen probatoire avant l’entrée en 6ème, proposé par Jean-Pierre Chevènement, permettra de rele-ver les niveaux d’exigence en amont à l’école élémentaire et de rendre moins hétérogènes les classes de collège. Les élèves qui ne maîtrisent pas les apprentissages fondamentaux bénéficieront de modules de soutien avec des groupes spécialisés de petite taille.

• Au collège, tout en gardant un collège démocratique, le terme de collège «unique» est
devenu une illusion qui dessert majoritairement les élèves. A partir d’une culture générale commune, qui doit être assurée jusqu’à 16 ans, nous souhaitons des options renforcées et des pré filières qui préfigurent le lycée, à partir de la 4ème , plutôt qu’une indifférenciation desservant les élèves les plus en difficulté autant que les meil-leurs.
Il faut tenir compte, plus qu’actuellement, des goûts et des aptitudes des collégiens. Les voies de l’éducation sont multiples et il y a différentes formes du mérite .Pour des élèves en rupture scolaire, il est préfé-rable d’offrir des voies diversifiées, faisant place aux stages professionnels ou au préapprentissage avec accom-pagnement éducatif, comme cela est proposé précédemment. Et parallèlement, doivent être conçues des forma-tions passerelles qui permettent à ceux qui le veulent et le peuvent de rejoindre un enseignement général et à d’autres de faire un choix réfléchi et positif pour l’enseignement à caractère professionnel.

• Le lycée, lui-même déjà diversifié, doit retrouver partout qualité et exigence afin de préparer un Baccalauréat qui doit rester essentiellement un examen national anonyme et suffisamment exigeant. Toutes les disciplines scolaires actuellement enseignées doivent y garder leur place.
Nous sommes également favorables à la multiplication des lycées polyvalents, articulant voies générale, technologique et professionnelle avec les passerelles nécessaires entre les filières.

• La voie professionnelle (dont l’apprentissage) et l’enseignement technologique doivent être revalo-risées comme voies de la réussite, ce qui est un travail de longue haleine, lié à l’amélioration souhaitable des carrières des ouvriers, des employés et des techniciens et à des changements de mentalités .

• Le service public national de l’orientation doit être renforcé en liaison avec les enseignants, afin de lui donner plus de moyens et d’efficacité dans l’accomplissement de sa tâche d’information et d’orientation des élèves et des familles. Son action devra être aussi tournée vers les écoles de parents nouvellement crées.


Conclusion

Le travail est immense. Il faut des moyens financiers, mais ce n’est pas qu’une question de moyens. Est-ce que la gauche sera dans ce domaine capable d’effectuer le redressement nécessaire? Il le faut. C’est le sens des propositions de Jean-Pierre Chevènement et du M.R.C. pour refonder l’Ecole républicaine.
Il faut d’abord résister à l’air du temps, marqué par la crise persistante de l’éducation, par l’influence domi-natrice de la forme de communication télévisuelle, si éloignée du travail scolaire et, résister aussi, aux formes et critères de la mondialisation libérale relayée par Bruxelles. C’est cette résistance qui déjà fait se lever les po-tentialités de redressement et de transformation pour une refondation associant enseignants, parents, citoyens.

Pour le MRC, le combat est clair. Nous voulons une Ecole publique forte, car nous aimons la République.


Texte élaboré à partir d’un article de Michel VIGNAL, secrétaire national à l’Education du MRC