lundi 21 mai 2007

La FRANCE de MONSIEUR SARKOZY

Entre les deux tours de scrutin à la présidentielle, je décrivais ce que serait la
France de Monsieur Sarkozy s’il était élu. Aujourd’hui, nous sommes obligés d’utiliser le futur, et non plus le conditionnel.
Si, les 10 et 17 juin, nous ne voulons pas que la France devienne en totalité ce que j’ai décrit le 2 mai, envoyons à l’Assemblée Nationale un grand nombre de députés de Gauche, de façon à constituer une force démocratique capable de faire contrepoids à l’État-UMP.

Ce matin, sur France Inter, j’ai entendu monsieur Martin Hirsch dire qu’il espère avoir un « pouvoir de conviction, un pouvoir d’influence ». Il « croit » que le gouvernement suivra ses recommendations pour mettre en place un « revenu de solidarité active », ce qui laisse supposer qu’il n’en est pas sûr.

Des ministres de « gauche » dans le gouvernement de monsieur Fillon ? Mesure électoralise, pour faire croire qu’il s’agit d’un gouvernement d’ouverture. J’ai bien peur qu’au lendemain des législatives (ou plutôt au milieu du mois d’août, pendant la pose estivale, quand les citoyens relâchent leur vigilance), on assiste à un remaniement ministériel qui élimine ceux qui s’exprimeraient de façon un peu trop personnelle….

2 commentaires:

Xavier DUMOULIN a dit…

Le retour du traité : une sortie par le bas

Le traité concentre des éléments décisifs pour l'avenir de la France, de l'Europe et de ses peuples. L'annonce d'un accord entre Nicolas Sarkozy et le Président du conseil espagnol fait suite au dialogue avec la chancelière allemande et le chef du gouvernement anglais. Ce que le président français semble considérer comme une victoire diplomatique traduit plutôt une sortie par le bas. Le bras de fer n'a jamais eu lieu. Quand Chirac, honteux du Non, est resté dans une posture attentiste, son successeur fait mine de poser des exigences le temps d'une campagne pour s'aligner totalement, sinon se coucher, sur des positions européistes refusées massivement par notre peuple en 2005. On savait que la partie serait difficile.

En adoptant ce projet par voie parlementaire, N Sarkozy commet une sorte de forfaiture envers les citoyens français. Ségolène Royal avait clairement annoncé la nécessité d'un référendum, dans le respect du parallélisme des formes. Il est parfaitement regrettable d'accepter sans aucune contrepartie des évolutions institutionnelles quand les vraies questions portent aujourd'hui sur le fond : l'indépendance de la BCE pour conduire une autre politique monétaire favorisant la croissance, l'emploi et non la stricte orthodoxie libérale de l'euro fort. Sur ce point, malgré ses annonces, le nouveau président avale son chapeau en se privant de propositions cohérentes dans une situation de négociation. Malgré ses dénégations savamment distillées, N Sarkozy s'enlise dans le conformisme européiste le plus plat. Il est sans doute en total accord avec une majorité de pays de l'union pour une pesée diplomatique plus affirmée de l'Europe avec l'institution d'un ministre européen des affaires étrangères. Sur ce point, par delà les rêves pieux, la réalité de l'atlantisme trop marqué de l'Union conduit fatalement celle-ci à rejoindre la diplomatie américaine. Deuxième forfaiture, bien prévisible au demeurant ! Quant à l'extension des domaines adoptés à la majorité qualifiée, cette procédure enlève toute réelle maîtrise politique nationale sur des sujets sensibles.

C'est sur ces points que portent la critique du Mouvement Républicain et Citoyen exprimée par son président d'honneur, Jean Pierre Chevènement. On sait pouvoir compter sur lui et sur sa capacité d'entraînement à gauche pour dénoncer avec la plus grande fermeté cette position de N Sarkozy et de sa majorité. La campagne des législatives permet d' interpeller l'ensemble des candidats. Il ne saurait y avoir d'ambiguité sur ce dossier majeur. Les choix citoyens doivent se faire entendre. Dans la campagne et dans les urnes !

Xavier DUMOULIN

Anonyme a dit…

Merci à Xavier Dumoulin pour sa contribution qui prouve qu'il consulte le blog de Jean-Pierre Chevènement. En complément, je rappelle que la France doit garantir une Europe qui se protège et qui nous protège.
Le MRC veut sauvegarder l'Europe des peuples. Nous défendons le modèle d ¹une coopération de nations libres et solidaires. Cette coopération doit s ¹articuler autour de grands projets (culture, recherche, éducation, industrie, agriculture,etc.) qui doivent permettre d ¹associer
la Turquie et le Maghreb, mais aussi la Russie, dans la construction d ¹un acteur stratégique européen.
Telle qu ¹elle fonctionne,la commission européenne fait tout pour anéantir les services publics,les remplaçant par des ³services d ¹intérêt économique général »soumis à la concurrence «libre et non faussée ².
Il faut réorienter la construction européenne pour la mettre au service de l ¹emploi et de la croissance concertée.
Je rappelle en outre ce que je disais en conclusion de la rublique "mon parcours" le 24 avril dernier :
"Une autre politique européenne, dans l ¹arrondissement du Havre ferait que la priorité serait donnée à un pacte de croissance, que cela créerait des emplois, et que le chômage,supérieur aux moyennes départementale et nationale,reculerait. Une autre politique européenne ferait que les entreprises industrielles seraient dynamisées et n ¹imposeraient pas 50 jours de chômage techni-
que à leurs salariés."
Il faut, je veux, construire une Europe des citoyens ,et non pas des consommateurs,des marchands,des voyageurs,des plaignants .

Ensemble défendons les acquis de le République,modernisons-la pour le bien de tous,dans un contrat ³gagnant-gagnant" ,transmettons ses valeurs sociales, morales et de solidarité dans toute l ¹ Europe et faisons rayonner la devise du Pays des droits de l ¹Homme.