mardi 24 avril 2007

Mon parcours

Professeur de l’Éducation nationale en retraite, j’ai fait toute ma carrière en lycées professionnels, en Alsace. J’ai également été intervenante en IUFM pour participer à la formation pédagogique et didactique de mes jeunes collègues. Je suis « normande d’adoption » depuis ma retraite, il y a quatre ans. Et depuis lors, j’habite un petit village du Pays de Caux, [alors que j’avais toujours été urbaine].
Depuis toujours, en Alsace comme en Normandie, je me suis engagée dans l’action sociale, qu’elle soit associative, syndicale ou politique.
Ces trois niveaux d’engagement sont nécessaires et complémentaires :
— au sein d’une association, le travail a peut-être une portée limitée, mais c’est un travail de proximité de personne à personne que rien ne peut remplacer. J’ai été présidente régionale des associations de parents d’élèves d’écoles de musique et de conservatoire rattachées à la FNAPEC (fédération nationales des associations de parents d'élèves des Ecoles Nationales et des Conservatoires de Musique, de Danse et d'Art Dramatique)
Aujourd’hui, je milite dans une association de bénévoles visiteurs-accompagnateurs de malades en soins palliatifs, comme accompagnatrice et membre du bureau. Une des qualités premières des accompagnateurs de malades en soins palliatifs est la capacité à l’écoute. Cette capacité, je veux aussi la mettre au service des administrés de ma circonscription.

— losque j’étais en activité professionnelle, j’ai toujours considéré qu’il était nécessaire de s’engager dans l’action syndicale, autant pour assurer la défense individuelle de collègues en difficulté, que pour obtenir des améliorations à l’ensemble de la profession. Hélas, les conditions de travail se sont considérablement dégradées depuis quelques années, aussi avons-nous besoin d’une profonde réforme du système éducatif que Ségolène Royal est à même d’initier.
—l’action politique, tout naturellement, est complémentaire de l’action des groupes de pression que sont les associations et les syndicats ; sa visée globalisante permet l’action à une autre échelle. C’est pourquoi, après avor été militante au PS dans le courant Socialisme et République, je suis restée fidèle aux idées de Jean-Pierre Chevènement en participant à la création du MDC en 1992, et j’ai assumé la responsabilité de présidente départementale du MDC67 de 1995 à 2002. Conseillère municipale dans une commune de la communauté urbaine de Strasbourg, j’en ai démissionné en 2003 à cause de mon déménagement.
Dès mon arrivée en Normandie, j’ai pris contact avec le MRC de la Seine Maritime, si bien qu’actuellement, et jusqu’au prochain congrès, je suis première secrétaire fédérale. J’abandonnerai alors cette fonction, parce qu’il est bon de se relayer aux fonctions exécutives. En effet, chacun oriente son action en fonction de sa personnalité, de ses priorités, il est bon que des orientations complémentaires soient mises en avant, en alternance.

C’est parce que je ne me suis jamais résignée aux injustices, que j’ai tenu et que je tiens encore des engagements, dans ma commune, ma région, mon pays. Contribuer à réduire les inégalités, aussi modestement cela soit-il, a toujours été ma préoccupation première.
Lorsqu’on est professeur de lettres en Lycée Professionnel, avec des élèves ayant souvent un sentiment d’échec vis à vis de l’enseignement général, il faut leur redonner confiance, et il est possible de les « tirer vers le haut », de leur ouvrir — par exemple — les portes de la poésie et de l’art en général, alors que leur milieu les prédispose rarement à ce type d’échappée libératrice. Cette ambition, cette exigence, je continue à la mettre en œuvre en assurant une aide aux devoirs bénévole, dans l’école élémentaire de ma commune.

Mère de trois enfants, j’ai à ce jour six petits-enfants auxquels j’aimerais léguer un avenir sûr, dans une France et une Europe qui aient pour priorité l’accomplissement des principes de la devise républicaine : liberté, égalité, fraternité.
La République, c’est la res publica, la chose publique, le bien public.
Pas de liberté pour les familles cassées par le chômage, pas de liberté pour les pauvres ; pas de fraternité quand les services publics disparaissent ; pas d’égalité quand on subit des discriminations de toute nature, ce qui parfois amène à se replier dans des communautarismes, pas d’égalité quand la laïcité n’est pas respectée.
Ces exigences, j’aurai l’occasion de les préciser avec vous tout au long de ma campagne, avec Dominique Mutel, mon remplaçant, conseiller municipal au Havre dans le groupe Radical Citoyen Vert, et avec le soutien du PRG. La rencontre du PRG et du MRC sur l’arrondissement du Havre symbolise et concrétise la volonté et la détermination de tout mettre en œuvre pour gagner l’élection présidentielle puis les législatives.

Aujourd’hui donc, si je suis candidate à l’élection législative, si je représente la gauche républicaine dans la 7e circonscription, c’est parce que je considère qu’il est urgent de remettre en marche le modèle républicain, qu’il est impératif de marquer clairement les valeurs fondamentales et les repères dont nous avons tous besoin :
— Citoyenneté, comme ensemble de droits et de devoirs ;
— Liberté , par le droit à la sûreté avec une police associant prévention et répression,
— liberté, par le droit au travail
— Égalité de tous devant la loi sans distinction d’origine,
— Égalité devant l’accès au savoir ;
— Fraternité en sauvant les services publics, afin qu’ils restent publics et ne soient pas soumis d’abord à la rentabilité et à la concurrence
— Laïcité de l’état, par le refus des communautarismes, par le respect de la loi de séparation des églises et de l’État, alors que monsieur Sarkozi remet cette loi en question.

Ma candidature se présente en outre comme la candidature de la rencontre du OUI et du NON au référendum de 2005, à la fois dans le respect du choix des citoyens et dans l’adhésion au point 91 du programme de Ségolène Royal :qui propose de « négocier un traité institutionnel soumis à référendum »
Je souscris entiièrement à l’ambition de Ségolène Royal de construire une Europe sociale (points 89 et 90) : « inscrire dans les statuts de la Banque Européenne l’objectif de croissance-emploi. Créer un gouvernement de la zone euro. Tirer vers le haut le niveau de vie et la protection sociale dans tous les pays européens grâce à un protocole social. »
Il faut réformer le pacte de stabilité pour en faire un pacte de croissance , modifier les statuts de la BCE pour inscrire dans ses missions la recherche d’un haut niveau d’activité et d’emploi, lutter contre l’euro cher.

Une autre politique européenne, au Havre, par exemple ferait que la priorité serait donnée à un pacte de croissance, que cela créerait des emplois, et que le chômage (11,5%, 17% ds certains quartiers) ne serait plus supérieur à la moyenne départementale (10,7) ni à la moyenne nationale (9,5 à 9,8 selon les estimations fiables, malgré la « panne de l’Insee »).
Une autre politique européenne, au Havre, par exemple ferait que les entreprises industrielles (je pense à Renault, même si ce n’est pas dans la 7e circonscription) seraient dynamisées et n’imposeraient pas 50 jours de chômage technique à leurs salariés.
Une autre politique pour le Havre, ce serait une France fraternelle, solidaire, qui ne couperait pas la ville en deux, entre la vitrine « fréquentable » telle que la veut monsieur Ruffenach et les quartiers périphériques pour lesquels il n’est pas nécessaire de faire d’effotrs, puisqu’on ne les montre pas.
1=1 ? dit-on. C’est peut-être vrai en mathématiques, mais pas en économie, pas dans le vie. Mon ambition — quelle audace ! — pourrait se résumer ainsi : contribuer par mon engagement politique à réduire l’écart entre les conditions de vie de nos citoyens pour un peu plus d’égalité, un peu plus de justice.
Je n’y parviendrai qu’avec vous, d’abord dans le dialogue et l’enrichissmeent réciproque de nos discussions, ensuite avec la reconnaissance de vos suffrages.

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